Wonder wow moiiiiiiiiiii !

Publié le par Maman Libre

Le truc quand t'es une femme, c'est qu'on attend plein de choses de toi.

 

Que tu te coiffes, pour commencer. Alors que toi, bah un coup de tondeuse, ou alors un élastique et hop, ça t'allait. Mais non, faut te coiffer. Fait chier. Déjà ça veut dire le plus souvent, que tu vas chez le coiffeur. Un budget, le coiffeur, et pas forcément l'assurance de ressortir avec une tête qui ne soit pas celle d'une playmobil.

 

En plus, après, il faut acheter un sèche-cheveux, et divers accessoires, ça coûte cher aussi. Puis faut se taper le brushing, jour après jour, pas gonflant du tout le truc. Tout ça pour qu'au bout d'un mois, maxi deux, tu doives retourner chez le coiffeur. Youpi.

 

Ensuite, on attend de toi que tu t'habilles bien. Bien, ça veut dire pas de fringue informe, que même si c'est ta fringue préférée range moi ça dans ton placard, bordel, c'est pas une excuse ! Et traîner à poil, c'est pas convenable, madame, mademoiselle ! Même si c'est plus confortable.

 

Alors, obligée, tu t'engonces dans des fringues que même Keira Knightley saurait pas respirer dedans. Ok on ne respire pas des fesses, mais quand même. Tu mets des wonderbra, des bas, tout ça... Et les bas, ça gratte vachement, seulement, ça fait pas de bourrelet comme un collant, donc tu mets des bas. Et des talons, ou alors des ballerines plates, les baskets, c'est pas féminin. Seulement, ben t'as mal aux pieds, mais comme t'as super envie de claquer le beignet de la grognasse d'à côté qui se plaint qu'elle a trooooooop mal aux pieds, tu fais genre "Ah ouais, j'suis comme dans des charentaises, là, trop génial", et tu marches avec l'assurance d'une mémé en charentaises, les oiseaux chantent. Aïe !

 

Puis il te faut te maquiller. Non, mais si si, t'est trop belle, mais quand même, tu pourrais t'arranger un peu, regarde Kate Moss, elle sort jamais pas maquillée ! C'est pas pour toi, c'est pour les autres, faut que tu montres que tu prends soin de toi, ça le fait pas de sortir chiffonnée comme ça !

 

Enfin, surtout, t'es priée de pas jurer comme un charretier, bordel de merde, c'est quoi ce langage ?

 

Oui je suis une femme. Pas une princesse petit pois.

 

Donc oui, je rote, je pète, je fais pipi et caca.

 

Pour moi le langage soutenu, c'est bien, mais au boulot, pour écrire. Dans la vraie vie, je jure. Beaucoup, parfois trop même, je m'en rends compte. Mais moi j'appelle un cul un cul. Il ne m'arrivera jamais de dire que j'ai posé la semelle dans un étron canin. J'ai marché dans une merde de chien, voilà. J'avoue que ça peut surprendre, et que ça surprend.

 

Cela dit, je suis tout à fait capable de tenir une conversation sans sortir d'ordures. Après, je ne sais pas chasser mon naturel bien longtemps.

 

Me coiffer pendant 30 minutes et plus ? Pas mon truc, je préfère flemmarder au lit. De temps à autre j'ai une période de mieux capillaire, mais sérieux, c'est lourd. Donc ça ne dure qu'un temps.

 

Me maquiller, sincèrement, ça me saoule. J'aime bien de temps en temps, mais je le fais pour moi, et pour chéri. La plupart du temps je sors telle quelle, avec mes cernes, mon teint de cadavre et mes lèvres pâlichonnes. M'en fous, je suis pas là pour épater la galerie. Ce genre de choses c'est bon quand on est célibataire ou pour un boulot qui en vaut la peine. Sinon, c'est loin d'être vital.

 

Quant à m'engoncer dans des fripes étriquées à m'en étouffer... Arf mon jean informe, mes t-shirts fatigués, mes gros pulls, ça me va bien. Je me sens bien dedans. Je veux bien m'habiller classe, de temps à autres, pour une soirée, pour un entretien, mais si chez moi ou pour aller faire les courses j'ai pas envie, baste ! Et puis, faudra venir me dire l'intérêt à se faire toute pimpante pour aller chercher son jambon ?

 

Et les chaussures, ben, mes baskets, c'est mes meilleures potes. Avec, je peux trotter vingt fois plus que la copine en talons, sans me plaindre, sans souffrir. Je peux donc me promener à volonté, sans être obligée de m'asseoir tous les vingt mètres, et passer pour une chichiteuse. Je peux visiter le double, voire le triple de boutique de mes copines ET m'arrêter avec elles pour un café en terrasse si je veux !

 

Et mon chéri, il m'aime comme je suis.

 

Je ne suis pas parfaite, je ne suis pas le stéréotype façon Scarlett Johansson. Je suis moi. Et j'assume.

 

Et parfois, ça me fait plaisir de me faire toute pimpante, de me percher sur des aiguilles, dans une jolie robe, avec une belle coiffure façon fatale, maquillée comme une poupée russe. Mais je ne me sens pas plus femme comme ça qu'autrement.

Publié dans Féminité

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