Moi femme évoluée, toi guenon...

Publié le par Maman Libre

S'il est une figure emblématique du féminisme, c'est Elisabeth Badinter.

 

Elle a oeuvré pour les libertés des femmes pendant longtemps.

 

C'était une femme admirable. Que j'admirais, au même titre que Simone Veil.

 

Et puis...

 

Et puis elle s'est avisée que nombreuses sont les femmes dont la vision de la féminité n'est pas la sienne.

 

Que nombre d'entre nous ont une vision de la maternité qui diverge de la sienne.

 

Que beaucoup désirent et accomplissent un retour au naturel, à une maternité à temps complet.

 

Et ça ne lui a pas plus. Quoi ? Mais quelle bande d'ingrates ! Après tout ce qu'elle avait fait pour nous !

 

Alors elle s'est mise à avoir des propos que je qualifie personnellement d'anti-féministes.

 

Du genre que l'allaitement, particulièrement l'allaitement long, c'est un asservissement de la femme, qui devient esclave de son enfant. Que vouloir accoucher chez soi, c'est revenir au temps de nos grands mères. Que faire des petits plats pour son enfant, utiliser des couches lavables, c'est devenir esclave de son enfant (encore !)... J'en passe et des meilleures. Que forcément, on culpabilise les mères qui ne font pas tout cela, qui ne sont pas dans le mythe de la mère parfaite.

 

Et j'ai beau faire, beau essayer de comprendre... Rien à faire. Ces propos me foutent en boule. À un point inimaginable.

 

Je croyais qu'elle s'était battue pour que nous ayons le choix, pour que nous disposions de nos vies et de nos corps comme nous l'entendions. Et je m'aperçois qu'en réalité, madame Badinter s'est battue pour imposer SA vision de ce que doit être une femme.

 

Au final, c'est elle qui culpabilise les mères, les femmes. Elle nous nie le choix, le droit de disposer de nous mêmes, au nom de son idéal féminin à elle. Elle joue le jeu de ceux qu'elle prétendait dénoncer.

 

Son discours est au final, profondément anti-féministe. D'un carcan elle nous ferait passer à un autre.

 

Où est passée la femme que j'admirais ? Pourquoi vouloir nous enfermer à ce point ?

 

Non elle ne prône pas la liberté, elle prône le moule auquel elle a décidé que toutes nous devons correspondre.

 

Mon admiration a tari devant un discours aussi incohérent avec le mouvement dont elle se réclame. Je suis déçue, et surtout dégoûtée de cette personne, qui au final n'a aucun respect pour les femmes et leur capacité à choisir pour elles-mêmes et à faire des choix conscients et éclairés.

Publié dans Féminité

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L
Je suis tout à fait d'accord. Je pense que nos mères ne se sont pas battues pour qu'on avorte ou fasse des études, mais pour qu'on puisse le faire si on le souhaite. Toute la subtilité est dans ce<br /> "choix" que tu évoques très bien.
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